Portrait d'Heidi Mercenier,

chercheuse en sciences politiques et sociales au sein de l’Institut d’études européennes (IEE) dans le cadre du projet ARC Regulation à Saint-Louis

Déconstruire des concepts établis, oser les remettre en question et garder un oeil critique en toute circonstance. Telles sont les missions du chercheur, ou de la chercheuse, selon Heidi Mercenier, doctorante en sciences politiques et sociales. Liégeoise de cœur, voyageuse dans l’âme, engagée de nature, la jeune chercheuse est une chercheuse de terrain, mais pas que...

Et si nous la suivions le temps d’un portrait ? Voyageurs, embarquez…

Premier arrêt : Liège. Heidi Mercenier a grandi à Liège. Ou plutôt : Heidi Mercenier a aimé grandir à Liège. Au sein d’une famille nombreuse avec des parents très impliqués dans la vie politique locale. L’esprit de fête de la Cité Ardente, ses trémies, son Carré, ses boulets (de chez Lequet). En (valeureuse) liégeoise qu’elle est, Heidi a mené ses études en sciences politiques à l’ULg. Etudes entrecoupées de séjours d’études à Barcelone et à Louvain.

Deuxième arrêt : la KUL. Pendant son Erasmus Belgica à Louvain, la jeune chercheuse découvre la KUL, son infrastructure et sa pédagogie. Une expérience très enrichissante. La découverte d’un cadre théorique rigoureux. Heidi s’intéresse alors rapidement à la théorie de l’intégration européenne et en fera le thème principal de son mémoire, avec pour cas d’étude la politique étrangère de l’UE au Kosovo. Au fil des rencontres à Bruxelles et sur le terrain au Kosovo, elle prendra beaucoup de plaisir à décortiquer, creuser et rédiger son sujet. Pas à pas, elle se découvre un certain enthousiasme à l’idée de relever le défi que peut être la recherche.

Troisième arrêt : Saint-Louis. Arrivée à Saint-Louis il y a un peu plus de deux ans, Heidi fait partie du projet « ARC - Pourquoi réguler ? Régulation, dérégulation et légitimité de l’Union européenne » coordonné par l’Institut d’études européennes (IEE). Chapeautée par Florence Delmotte (Saint-Louis) et Virginie Van Ingelgom (UCL), sa thèse porte sur les rapports des jeunes Bruxellois à l’Union européenne (UE). Une approche sociologique et inductive à l’égard de l’UE, qui s’appuie sur un bon nombre d'entretiens collectifs menés dans différents quartiers. Sans prétention à la représentativité statistique, l’approche qualitative vise ici à mieux comprendre comment l’Europe est perçue et représentée par des jeunes « citoyens » qui ont en commun d’avoir été socialisés et scolarisés dans une ville « saturée d’Europe », tout en ayant des trajectoires et des expériences de vie contrastées. Bientôt, elle s'envolera pour Oslo, et plus précisément pour le centre de recherche ARENA, spécialisé en études européennes. Elle passera trois mois à déconstruire ce qui est établi, renforcer spécialement les concepts théoriques de sa thèse et développer un réseau, plus que nécessaire dans ce milieu.

Dernier arrêt avant destination : l’amour du voyage. Oslo. Trois mois. Une opportunité qui ne se refuse pas ! Cette voyageuse dans l’âme n'est en effet pas du genre à rester chez elle. Tout comme dans ses recherches, elle doit tâter le terrain, voir du pays, ou plutôt du monde, pour se faire une idée des choses. Avant d'entamer « science po » à l'ULg, Heidi avait passé huit mois en Bolivie. Une première vraie expérience de voyage qui sera suivie par beaucoup d’autres, tant professionnelles que personnelles. Un projet, un sac à dos, quelques amis, notre chercheuse n’a pas besoin de plus pour s’évader. Son coup de cœur : la Mongolie. En Belgique, elle se partage entre Liège et Bruxelles, et il faut bien avouer qu’entre les deux, son cœur balance.

Destination : le fil rouge. A la question « que cherchez-vous sans jamais le trouver ? », Heidi répondra « la bonne température ». Il semble que notre chercheuse soit connue et reconnue à Saint-Louis pour ses accès de « chaud-froid ». Une couverture dans le bureau, c’est bien. Deux, c’est encore mieux ! Reste plus qu’à lui souhaiter que les températures du printemps norvégien soient clémentes et propices à l’accomplissement de sa thèse.

Plus d'infos ? Heidi en quelques dates.